JAPON: LE SOLEIL ROUGE

JAPON: LE SOLEIL ROUGE

YASUKUNI JINJA. Le sanctuaire controversé de Tokyo.

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Avant de faire la visite, on va commencer par un peu d'histoire...

Le nom d'origine du sanctuaire de Yasukuni est Shokonsha établi à Tokyo dans la deuxième année de l'ère Meiji (1869) par la volonté de l'empereur. En 1879, il a été rebaptisé Temple de Yasukuni.

Lorsque l'Empereur Meiji a visité Tokyo Shokonsha pour la première fois le 27 Janvier en 1874, il a composé un poème...

"Je tiens à assurer tous ceux qui se sont battus et sont morts pour leur pays que vos noms vivront pour toujours dans ce sanctuaire". 

Comme on peut le voir dans ce poème, le sanctuaire de Yasukuni a été créé pour commémorer et honorer ceux qui ont consacré leur vie pour leur pays. Le nom "Yasukuni", donné par l'empereur Meiji représente les voeux pour la préservation de la paix de la nation.

Actuellement, plus de 2.466.000 divinités sont inscrites au sanctuaire de Yasukuni. Ce sont des âmes des hommes qui ont fait le sacrifice ultime pour leur pays depuis 1853 en période de crise nationale, telle que la guerre de Boshin, la guerre Seinan, les guerres sino-japonaises et russo-japonaises, la Première Guerre mondiale, l'incident de Mandchourie, la Chine et la Grande Guerre Asie de l'Est (Seconde Guerre mondiale). Ces personnes, quel que soit leur rang ou leur statut social, sont considérés comme complètement égales et adorées comme des divinités vénérables de Yasukuni.

Les Japonais croient que leur rapport à la crainte et de la personne décédée est le mieux exprimée par le traitement de la mort de la même manière que s'ils étaient vivants. Ainsi, au sanctuaire de Yasukuni, les rituels d'offrir des repas et de consacrer des mots d'appréciation pour les morts sont répétées chaque jour. Et, deux fois par an au printemps et en automne, des rituels majeurs sont effectués, consacrés par Sa Majesté l'Empereur, et auxquels assistent les membres de la famille impériale.

Ainsi, le sanctuaire de Yasukuni perpétue une relation profonde avec la famille impériale japonaise. En outre, cinq millions de personnes visitent le sanctuaire chaque année depuis qu'il est connu comme une institution centrale pour commémorer ceux qui sont morts durant les guerres.

Je vous propose une visite des lieux en images... et ensuite nous aborderons le côté controversé de l'histoire contemporaine de ce temple.

 

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J'arrive par "takatôrô" la grande lanterne... 

 

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Puis la pierre Shago-hyo qui marque l'entrée du sanctuaire que l'on franchit sous le gigantesque torii Daiichi torii. (Daiichi = le premier grand).

 

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Puis la longue esplanade bordée de lanternes de pierre mène au deuxième torii: Daini torii (Daini = le deuxième grand)


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On franchit ensuite Shinmon (porte principale) pour se retrouver dans une cour ombragée par des cerisiers.

 

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A droite de cette porte se situe le théâtre NÔ.

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Mais ce qui attire surtout l'attention, c'est le Haiden, le bâtiment principal du temple. Photos interdites après le Chumon Torii. Et le gardien est intransigeant sur cette règle!

 

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On peut ensuite voir Yashukan, le musée de la guerre que je n'ai pas visité et Kaiko Bunko, le bâtiment qui abrite les archives du temple.

 

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Il est entouré de statues d'animaux, eux aussi victimes des guerres et commémore également les victimes collatérales: les femmes et les enfants.

 

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La partie jardins bordé de maisons de thé clôture cette visite.

 

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En résumé, un très beau temple. Il faut environ une heure pour le visiter entièrement.

 

Mais ce sanctuaire est sujet à controverses internationales avec les chinois et les coréens. La raison est très simple. On a vu qu'il a été créé par la volonté de l'Empereur Meiji pour honorer les âmes des japonais morts en défendant leur patrie. Celles ci, en tant que "kami" voient leurs mauvaises actions commises de leur vivant pardonnées en entrant.

Et c'est là que ça se gâte...

Depuis la séparation des pouvoirs religieux et gouvernementaux, les prêtre de Yasukuni inscrivent qui ils veulent sur leurs tablettes. Petit à petit, les criminels de guerre reconnus et condamnés par les tribunaux internationaux  se sont vus faire parties de la liste, même sans l'accord de leurs familles.

Comme cette décision d'inscription est irrévocable et irréversible, ils y sont pour l'éternité.

C'est ce qui irrite les dirigeants chinois et coréens qui considèrent aujourd'hui ce temple comme une tentative de minimiser les atrocités commises par les armées impériales en temps de guerre.

Le fait que plusieurs premiers ministres continuent de visiter Yasukuni le 15 août, date de commémoration de la fin de la guerre par le Japon contribue à attiser la controverse.

A noter qu'aucune visite des Empereurs japonais n'a été enregistrée depuis 1978 lorsque l'Empereur Hirohito a déclaré qu'il ne le ferait plus suite à la consécration de criminels de guerre de rang A. 

 

En tant que non japonais, je me suis efforcé d'être factuel en écrivant cet article. J'ai visité ce sanctuaire en connaissance de l'histoire qui l'entoure, mais sans prendre partie. 



03/09/2014
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