TOFUKU-JI:
Si vous êtes à Kyoto fin novembre et que vous avez décidé de ne voir qu'un seul temple pour profiter des couleurs de l'automne, ce sera certainement Tofukuji que vous choisirez, tant le "spectacle" des momiji, les érables pourpres y est fabuleux.
Le revers de la médaille, c'est que vous ne serez pas seul à avoir cette super-idée et qu'il faudra composer avec la foule qui sera presque aussi nombreuse que les feuilles d'érable.
Mais le spectacle vaut la peine de piétiner quelques heures, en suivant un parcours imposé. Heureusement d'ailleurs car se croiser dans cet embouteillage humain serait pratiquement impossible.
Personnellement, je n'aime pas la foule et je dois reconnaître que je n'ai pas pu apprécier le lieu à sa juste valeur. Mais je n'avais pas vraiment le choix pour être contraint de le visiter un dimanche... ou de ne pas venir.
La visite commence par descendre au fond d'une petite vallée par un chemin bordé d'érables. Du fond de la combe, on peut admirer le pont Tsutenkyo (pont qui traverse le ciel).
Il a fallu que je m'applique pour pouvoir faire quelques photos, entre deux bousculades et les perches à selfies.
A la sortie du chemin, on débouche sur une esplanade ou est bâtie cette charmante pagode vermillon.
Tofukuji a été construit en 1236 par le grand homme d'État Kujo Michiie qui, pour préserver le prestige de sa famille, souhaitait construire un temple majeur pour rivaliser avec les grands temples de Nara: Todaiji et Kofukuji. De ce fait, le nom Tofukuji a été créé à partir du «To» de Todaiji et du «fuku» de Kofukuji.
Je voulais aller jusqu'au Kaisando, le bâtiment du fondateur du temple, mais l'attente était interminable. Je n'ai donc vu que le premier jardin, composition de roches, de mousses et de buissons.
Il faudra que je revienne pour le second jardin, composé de sable tracé en damier.
La traversée du pont Tsutenkyo permet d'admirer les érables, comme vus du ciel.
Moyennant 400 yens, on peut continuer la visite par le Hojo, reconstruit en 1890 suite à un incendie en 1881. Ce bâtiment est entouré par quatre jardins conçus en 1939 par l'architecte paysagiste légendaire Mirei Shigemori, qui alliait l'esthétique zen à une sensibilité moderniste. Les jardins sont maintenant considérés comme un chef-d'œuvre.
On arrive directement près du jardin du sud.
Ce jardin, composé de sable, de roches et de mousse, représente la mer et les montagnes sacrées.
Là aussi, trop de monde pour pouvoir apprécier cet endroit à sa juste valeur. Je n'ai pas pu méditer tranquillement en observant les détails des constructions...
Le jardin de l'Est est tracé de manière à représenter la constellation de la Grand Ourse. Les pierres cylindriques qui la composent étaient à l'origine des piliers supportant d'anciennes latrines. L'abbé du temple avait exigé de réutiliser tous les matériaux disponibles pour la confection des jardins.
Au nord on trouve le jardin en damier de pierres et de mousses. Là aussi il s'agit de dalles anciennement utilisées pour paver l'entrée du temple.
Le jardin de l'ouest représente les rizières par des buissons taillés en damiers au dessus de sable et de mousses.
Ainsi se termine ma visite de Tofukuji, axée sur les couleurs de l'automne et la vision des jardin.
Il faudra que je revienne dans une période plus calme pour découvrir les autres merveilles de cet immense temple, en particulier l'imposante porte Sanmon, le hondo et beaucoup de sous temples et maisons de thé qui parsèment le parc.
A bientôt!
Quelques informations pratiques:
Accès:
10 minutes à pieds de la gare "Tofukuji" sur la ligne Keihan.
Bus N° 208 depuis la gare de Kyoto
Heures d'ouverture:
9H00 - 16H00 de avril à octobre
8H30 - 16H00 de novembre à mi-décembre
9H00 - 15H30 de mi décembre à fin mars
L'accès au temple est gratuit, mais il en coûte 400 yens pour entrer dans le Hojo et le Kaisando.
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