SHIMABARA, le Château Blanc!
Les fondations du château de Shimabara furent jetées en 1624, sur l'île de Kyushu. Ce hirajiro, bâti sur une plaine stratégique, était destiné à affirmer la puissance du clan au pouvoir. Ses murailles massives, surplombant des fossés béants, offraient une protection redoutable.
Imaginez les artisans et les samouraïs s'affairant à cette construction monumentale, sous le regard attentif des seigneurs féodaux. Chaque pierre, chaque créneau, chaque fossé, était un élément d'un système défensif pensé pour résister aux assauts les plus acharnés
C'est une construction de cinq étages, d'une blancheur immaculé qui contraste avec le château noir de Kumamoto, ville située de l'autre côté de la baie.
Les murs blancs du château, semblables à un linceul, paraissaient vouloir raconter une histoire sombre. Érigé à l'aube de l'isolement du Japon, ils furent les témoins silencieux d'une époque de ferveur religieuse et de répression brutale. Les chrétiens de la région, persécutés et massacrés, ont laissé leurs ombres planer sur ces lieux.
Pour financer cette forteresse imposante, les taxes s'abattirent sur les paysans, jusqu'à ce que l'émeute de Shimabara éclate, sanglante et et violemment réprimée.
Le temps passa, et le château connut la gloire puis la chute. Détruit lors de la restauration de Meiji, il ne fut qu'une ruine pendant des décennies. Reconstruit en béton, il abrite aujourd'hui un musée, un étrange contraste entre passé tumultueux et présent tranquille.
En approchant du château, je fus surpris de découvrir un immense parking goudronné, une cicatrice béante au cœur du site historique. Impossible de capturer la beauté austère de l'édifice sous cet angle. Pourtant, en déambulant autour des douves, j'ai tenté d'imaginer la vie qui s'y déroulait autrefois.
Des yagura, tourelles caractéristiques des châteaux japonais, avaient été restaurées. Je les observais, tentant vainement de percer leurs secrets.
Puis, mon regard fut attiré par la statue d'Amakusa Shiro, le visage marqué par la rébellion et la souffrance. Autour de lui, d'autres statues, plus fantaisistes, représentaient des samouraïs et des ninjas, invitant les visiteurs à plonger dans l'univers féodal.
Un jeune garçon, agenouillé et tête baissée, semblait implorer le pardon. Peut-être avait-il commis une bêtise ? Ou était-ce simplement une mise en scène pour les touristes ? Je ne le saurai jamais..
Ninja et samouraï tentaient d'attirer les visiteurs à l'intérieur du musée...
Le temps pressait. Le village des samouraï m'attendait. Un dernier regard au château, et je repartis, emportant avec moi le souvenir de ce lieu chargé d'histoire et de mystère."
A bientôt!
A découvrir aussi
- UNZEN JIGOKU: Bienvenue en enfer!
- Shimabara Bukeyashiki samurai: la rue des samuraï
- SHIMABARA: Koi-No-Oyugu-Machi (La rue des carpes qui nagent)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 752 autres membres