FUSHIMI INARI: des torii par milliers
Il faut vraiment aller voir ce sanctuaire shintoïste dédié à la déesse INARI, divinité protectrice des céréales. Il est célèbre pour ses chemins coiffés de torii, cette arcade de bois rouge qui matérialise habituellement l'entrée d'un temple. Ici, elles sont plantées le long d'un sentier qui serpente dans la montagne. Nous avons profité de notre descente dans le sud de Kyoto pour visiter les distilleries de saké pour faire d'une pierre deux coups.
Franchement, je n'ai pas été déçu...
Le mieux est encore de s'en rendre compte en images:
En arrivant à la gare de Fushimi Inari, par le train de la ligne Keihan, on est tout de suite frappés par les colonnes rouges encadrées par des Kitsune (renards).
Habituellement, ce sont des lions qui gardent l'entrée des sanctuaires, ici ce sont des renards. Mais poursuivons notre montée...
Premier Torii à l'entrée de la rue commerçante, bientôt suivi d'un deuxième à l'arrivée sur l'esplanade ou est construit le sanctuaire.
Vous aurez bien sur reconnu nos deux gardiens: le renard de gauche tient un cylindre dans la gueule, celui de droite une petite sphère... Ces animaux, les kitsune Inari, sont les messagers de la déesse, chargés de protéger les récoltes. Ils détiennent les clés des réserves de riz. On en trouvera partout le long de notre passage.
Nous continuons notre progression et, après quelques dernières constructions...
Je sens qu'on touche au but....
Voici l'entrée monumentale de l'enfilade... qui diminue de taille et se sépare en deux après quelques dizaines de mètres. Les deux passages mènent à une esplanade commune.
Les TORII sont tellement rapprochés qu'on se croirait presque dans un tunnel!
Vue prise entre les deux tubes, avant qu'ils ne grandissent à nouveau pour se lancer à l'assaut de la montagne... Toujours sous la protection des deux gardiens!
Nous avons gravi des escaliers et des faux plats sur plus d'un kilomètre...
Chaque TORII comporte des inscriptions qui sont les noms des généreux donateurs qui les ont faits construire en prévision de leur vie éternelle... (peut être avaient ils des choses à se faire pardonner lors de leur vie terrestre?) Le plus souvent, ce sont des noms d'entreprises.
Parvenus à une bifurcation, nous n'avons pas eu le courage de parcourir la dernière boucle deux ou trois kilomètres et sommes redescendus par un sentier bordé par des monuments funéraires...
Un dernier regard aux traditionnelles boutiques à touristes placées l'entrée du temple. On y trouve vraiment de tout, et pas seulement en rapport avec le lieu!
Mignons, les "manekineko" (chat à la patte levée)... mais je verrai bien le plus grand de ces "tanouki' farceur, bon vivant et roublard près de ma porte d'entrée... comment le ramener en France?
La richesse d'un temple est proportionnelle aux dons qu'il reçoit. Ici, on peut la mesurer à ces baguettes de bambou gravées placées contre le mur sur plus de dix mètres de long. Chaque don fait au minimum 10000 yens soit 80 euros... faites le compte!!!
Je n'y ai pas fait graver mon nom mais nous sommes partis enchantés (et fatigués) par notre visite. Ce quartier regorge par ailleurs de curiosités à visiter. Entre autres, j'ai eu le plaisir de voir des traditionnelles distilleries de SAKE, boisson au combien traditionnelle au Japon!
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