Voyager au Japon en été: le choc climatique!
日本国 Nihonkoku
France, 20/07/2008, jour de départ.
C'est loin, le Japon... et que c'est long pour y aller, même en avion...
Comme ce n'est pas vraiment donné, Machiko mon épouse étudie les tarifs avec attention avant de réserver les billets. Nous avons ainsi emprunté différentes compagnies depuis une douzaine d'années: de Alitalia à Lufthansa en passant par Austrian airways. Plus luxueuses, Air France, JAL ou ANA sont, pour l'instant, un peu trop chères pour notre budget. Et aujourd'hui ANA, seule compagnie internationale Japonaise survivante ne dessert plus que Tokyo au départ de Paris...
Cette année, nous ne partons que tous les deux. En effet, Tsubasa notre fille de 11ans a déjà fait le voyage est la bas depuis un mois, chez sa grand mère maternelle à Kyoto. Elle est inscrite à l'école du quartier pour la troisième fois et c'est sa dernière année du premier cycle scolaire qui inclut la 6eme. Elle sera à l'école jusqu'à fin juillet, les vacances scolaires d'été ne durant qu'un mois au japon...
Départ de Lyon Saint Exupery, et apres une escale à Frankfurt et un passage obligé par le duty free (dernier cadeau oblige...), nous avons atterri à l'aéroport internationnal d'Osaka. Vol de plus de 10 heures sans histoire dans le confort relatif et confiné d'un airbus A380. Je n'aime pas beaucoup les voyages au long cours car je ne parviens jamais à dormir dans un avion. Peut être que je veux absolument mourir éveillé en cas de crash...J'ai ainsi le temps de voir tous les films sur l'écran individuel et de m'assurer de la lenteur de la progression de l'avion sur le planisphère...
Lufthansa semble avoir répercuté la hausse du prix des carburants sur la qualité de ses services: minimum vital à peine assuré: Plateaux repas faméliques... Même le sourire des hôtesses a presque disparu...
Kansai Airport: est un aéroport construit sur une île artificielle au large de la ville d'OSAKA. Commencé dans les années 80, il est en perpétuelle évolution: une deuxième piste vient d'être ouverte en 1998 et une troisième est en projet. L'aéroport est fonctionnel jour et nuit!!! L'arrivée ressemble plus à un amerrissage qu'à un atterrissage classique, l'avion semblant vouloir se poser sur l'eau, vu des hublots. L'île et la piste ne se voient qu'au dernier moment. C'est assez impressionnant.
Une innovation au contrôle de police: l'enregistrement anthropométrique pour les étrangers: empreintes digitales des deux mains, photos d'identité ... le tout enregistré numériquement dans le fichier de l'immigration. Il m'a un instant semblé que j'étais prêt pour la prison!
Le commandant de bord l'avait annoncé avant l'atterrissage: "il fait très chaud, 35° au sol" A Francfort, nous avons laissé à peine 18° en milieu d'après midi. Et il n'est QUE 8h30 du matin!!! Heureusement que l'aéroport est entièrement climatisé!
Le taux de change était très intéressant cette année à 166 Yen pour 1€... Record battu! Très intéressant pour un touriste européen de visiter le japon dans ces conditions.
Le transfert vers Kyoto s'effectue en limousine bus qui relie les deux villes en 90mn d'autoroute. Le guichet ou s'achètent les billets est situé à l'extérieur de l'aéroport et c'est en franchissant les portes pour quitter cet univers climatisé que l'on commence à se rendre compte de la température: Cela m'a donné l'impression de me heurter à un mur de chaleur en franchissant la porte automatique...
Mon épouse est japonaise et sa maitrise de la langue et sa parfaite connaissance du pays facilitent grandement les déplacements. Un autre monde! C'est ainsi que je peux résumer le mieux ce pays. On se sent comme analphabète et illettré devant cette langue aux sons étranges et ces idéogrammes indéchiffrables. Heureusement, le système éducatif japonais a intensifié l'enseignement de l'anglais et la majorité des jeunes japonais parlent un peu (et prononcent assez mal) la langue de Shakespeare... Mais toujours aussi bien que les Français!
Arrivée à 11h00 à Kyoto après un voyage paisible et quelques brèves siestes: le sommeil commence à gagner son combat, cela fait bientôt 24 heures que je n'ai pas vraiment fermé l'œil, et en plus la faim se réveille!
On a décidé d'aller au restau vers la gare de Kyoto car ce n'est pas cela qui manque dans le quartier, enfin, sous le quartier car il y a une véritable petite ville souterraine sur deux sous sols sous la place entre la gare et Kyoto Tower, et en plus, l'endroit est climatisé. Reste à nous séparer de nos encombrantes valises et le tour est joué!
Petit problème: C'est un jour férié au japon et impossible de trouver une seule consigne à bagages libre parmi les centaines mises à disposition. Tous les voyageurs arrivés tôt le matin ont eu la même idée que nous... avant nous!
Qu'à cela ne tienne, nous décidons de nous rendre à Yamashina Ku, quartier de Kyoto excentré séparé de la ville par une montagne. C'est là que réside ma belle mère. Pass ICOCA (carte rechargeable valable dans tous les transports ferroviaires du Kansai) en main, on saute dans le premier train et, quelques minutes et un tunnel plus loin, nous sommes arrivés. Victoire!!! un casier à bagages vide nous offre sa clé et nous lui abandonnons volontiers nos bagages.
Direction RACTO, petit centre commercial où on sait pouvoir trouver des restaurants au dernier étage, comme partout au japon. Petit restau de Tonkatsu, (porc panné) pour bien commencer nos vacances et nous plonger avec délices dans ce monde de services ou le client (qui a de l'argent) est vraiment roi.
Après ce bon repas bien mérité et avoir récupéré les valises, aucun problème pour trouver un taxi, il suffit de lever la main pour en voir un s'arrêter. Direction l'appartement de Obaachan ou les futons nous attendent... Enfin dormir! On va ensuite pouvoir s'acclimater.
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