GOLDEN GAI
Shinjuku est célèbre pour ses néons éclatants, ses gratte-ciel vertigineux et son effervescence nocturne. Kabukicho, avec ses enseignes lumineuses emblématiques, est souvent le premier visage que l'on associe à ce quartier.
Pourtant, à quelques encablures de cette agitation, un îlot de sérénité résiste au temps. Ce petit quartier, véritable capsule temporelle, nous transporte dans le Tokyo des années 50. Ses maisons traditionnelles de deux étages, collées les unes aux autres, abritaient autrefois des familles entières.
Ces modestes habitations, avec leur pièce au rez-de-chaussée et leur chambre à l'étage, témoignent d'une époque où l'espace était précieux. Un dédale de ruelles étroites, parfois si petites qu'une seule personne peut à peine y passer, relie ces maisons, formant un véritable labyrinthe..
Historiquement, cet endroit était un quartier de prostitution reconnu jusqu'à ce que la loi de 1956 ne rende cette pratique illégale.
Aujourd'hui, le Golden Gai est un labyrinthe de six ruelles qui a résisté aux promoteurs immobiliers qui rêvaient de le transformer en immeubles de grande hauteur, à l'instar d'autres quartiers similaires, incendiés par les yakuza dans les années 1980.
Le quartier a survécu grâce à la présence constante de vigiles, jour et nuit.
Il faut noter que le Golden Gai possède une caractéristique unique : il est exclusivement composé de bars. Parfois, on en trouve même un par étage.
Chaque établissement est dédié à un thème bien précis, offrant ainsi un éventail de passions aussi large que varié. Des aficionados du flamenco aux cinéphiles de la Nouvelle Vague, en passant par les amateurs de Harley-Davidson ou les mélomanes de tous horizons (rock, punk, jazz, karaoké, R&B, salsa), il y en a pour tous les goûts. D'autres lieux, plus spécialisés, accueillent les férus de turf ou les passionnés de jeux.
Le choix du thème est souvent le fruit de la passion du tenancier, qui imprime ainsi sa marque à son établissement. De ce fait, certains bars sont plus réservés, ne laissant place que quelques tabourets aux habitués., cependant, quelques-uns ouvrent leurs portes aux étrangers, affichant leurs tarifs en anglais à l'entrée.
Ces établissements, fréquentés par une clientèle aisée composée d'artistes, de comédiens, d'universitaires, de cinéastes et de personnalités, proposent des ambiances souvent animées et des discussions passionnées.
Ces bars, qui ouvrent généralement leurs portes de 21h à 3h du matin, constituent un véritable microcosme de la vie nocturne de la ville, où les passions se croisent et se mêlent.
Le quartier est pratiquement désert dans la journée. On visite?
Je n'ai pas eu l'occasion d'aller y boire un verre... peut être une prochaine fois.
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