Mes moyens de transport au Japon. Fermez les portières s'il vous plait!!!
Chacun le sait, il y a des voitures au Japon. Il y en a même beaucoup, ce qui entraine une circulation urbaine lente, à la limite constante de l'encombrement. Mais cela roule dans le calme, chaque automobiliste respectant l'autre dans une ignorance totale. Seuls les taxi ont une conduite type "compétition"!
La voiture est un bien inestimable pour beaucoup de Japonais car c'est souvent leur seule propriété. Étant majoritairement locataires de leur appartement, ils "investissent" dans leur voiture en y installant des systèmes son et vidéo exceptionnels. J'ai souvent vu des jeunes confortablement installés dans leur imposant 4X4 dernier cri regardant la télévision le soir sur le parking de leur immeuble.
Au Japon,il est facile de louer une voiture à condition de s'y prendre à l'avance car une traduction officielle du permis de conduire Français est obligatoire. Le permis international, livret gris permettant de conduire pratiquement dans le monde entier n'est pas reconnu au Japon! De plus, il ne faut pas oublier l'original et muni de ces deux sésames, on peut louer une voiture de moyenne gamme pour 10 000 yen par jour (environ 70€) Carburant en sus, bien entendu...
A noter que le prix au litre est beaucoup moins élevé qu'en France alors que le Japon ne fait pas partie du cercle des pays exportateurs de pétrole, ni même de producteur. Comme quoi, il y a bien quelqu'un qui en profite chez nous...
Mais nous sommes loin et prenons possession de notre voiture de location. Bien entendu elle est équipée d'un GPS... uniquement en japonais. Pour le programmer, comme il n'y a pas de nom de rue au japon et que les adresses sont une succession de numéros dans un nom de quartier, ce n'est pas évident. Le système qui se développe le plus est le repérage par numéro de téléphone. On tape le numéro sur le clavier tactile et le logiciel indique le lieu sur la carte. C'est surtout valable pour les entreprises, les restaurants, hôtels et lieux publics qui ont adhéré à ce système. Pour les particuliers, il suffit de connaître le numéro du restau le plus proche du domicile. A noter également que notre GPS fonctionnait partout, même dans les tunnels et les souterrains... Le téléphone mobile également. Trop forts, ces Nippons!
Bon, assez discuté, en voiture! S'il vous plait, le conducteur à droite, merci. Pas mal, ma petite Toyota "RAUM", dommage qu'elle ne soit pas commercialisée en France.
Comme en Angleterre, on roule "du mauvais côté de la route"... Et attention, le naturel reprend vite le dessus: il m'est arrivé plusieurs fois de me retrouver tout naturellement à droite après une manœuvre en campagne!!! Cela à la plus grande stupéfaction du conducteur arrivant en face! Mais dans ce cas, cela s'est toujours bien passé, il a à chaque fois fait preuve de bonne volonté en constatant mes origines "Gaijin" et s'excusant même pratiquement de me remettre "à ma place"...
La signalisation des carrefours est un peu particulière et au début, réclamait toute l'attention du conducteur novice (au japon) que j'étais.
Les feux tricolores sont en fait placés de l'autre côté de l'intersection, positionnés horizontalement à plusieurs mètres de hauteur. Le lieu d'arrêt étant matérialisé par un trait de peinture avant l'intersection. Cela m'a forcé à l'anticipation et j'ai trouvé ce système très astucieux: il n'y a pratiquement jamais personne qui bouchonne le milieu du carrefour. Mais c'est vrai qu'il n'y avait autour de moi que des japonais respectueux des règles au volant. Je n'allais pas me faire remarquer par cette "spécialité" française qui consiste à passer coute que coute, même si le feu orange a bien muri... Pour savoir quand repartir, il suffit de garder les yeux dans l'axe de la voiture pour voir les feux et j'ai remarqué que cela contribue fortement à la sauvegarde de l'espèce piétonne, très nombreuse dont certains spécimens ont tendance à traverser au dernier moment, voire même après! Même au japon, il y a des candidats au suicide... Je n'ai tué personne et nous sommes bien arrivés.
Un petit tour par la station service avant de rendre la voiture à l'agence de location.
En France, je ne sais pas pourquoi on continue d'associer ces deux mots car la notion de service a depuis longtemps disparue. Ici, la voiture roule encore vers les pompes que deux employés se précipitent, un pour me guider et m'indiquer ou m'arrêter et l'autre déjà à ma portière pour me demander le carburant que je désire. Pendant la distribution automatique, les deux employés s'affairent sur la voiture: les vitres, les phares sont lavés et séchés, on me fait ouvrir le capot et les niveaux sont vérifiés. Le tout en moins d'une minute! On se croirait à un ravitaillement de formule 1! Cerise sur le gâteau, au moment de partir, un des deux employés se précipite vers la route et arrête la circulation pour me permettre de m'engager, le tout avec des courbettes de remerciement, bien entendu! J'y pense souvent en France quand je fais le plein: ma carte bleue est moins serviable, je paie plus cher et c'est moi qui travaille...
Pour les petits déplacement en ville, le taxi est idéal. Pour un prix de base d'environ 500yen (3,30€), Il vous transporte sur environ 2 km. Attention, ensuite cela monte assez vite en fonction du temps passé. En cas d'embouteillages, il est parfois préférable de descendre et d'en prendre un autre plus loin. Bien sur, il y a des stations de taxi immenses, le plus souvent vers les gares, mais il y en a partout qui circulent dans les rues, et beaucoup sont vides de passagers. Il suffit de lever la main et il s'arrête.
Attention à vos genoux! l'ouverture de la portière arrière est automatique. la fermeture également. L'intérieur des taxi est particulièrement clean: les sièges et appuie tête sont recouverts de tissu blanc, parfois superbement brodés. Le chauffeur, dont on peut voir la licence et la photo à côté du compteur porte casquette et gants blancs. La classe! Bien entendu, la climatisation fait partie du voyage...
Dans les grandes villes, rien de mieux que le métro.
Le nom des stations est doublé en alphabet et le maillage des lignes est assez fin dans des villes comme Tokyo ou Osaka. Pour moi, le plus difficile était au début de savoir quelle ligne prendre... et surtout dans quel sens! Pour prendre le ticket, il n'y a pratiquement plus que des distributeurs. Le prix varie suivant la distance et si on oublie de descendre, on peut faire l'appoint sur une autre machine avant de sortir. Les portillons automatiques, identiques pour entrée et sortie, réversible en fonction de l'affluence lisent le ticket à l'entrée, le rendent au passager et vérifient le prix payé à la sortie puis l'avalent. En cas d'anomalie, sirène, blocage de la sortie et intervention immédiate du personnel...
A noter sur ce quai: des emplacements réservés aux femmes. Victimes de pervers profitant de la promiscuité engendrée par le surpeuplement des rames, elles ont obtenu la création de voitures qui leurs sont réservées.
La foule est impressionnante aux heures de pointe. Dans le métro de Tokyo, des employés sont même payés pour pousser les voyageurs à l'intérieur des voitures pour permettre aux portes de se fermer.
Depuis quelques années, une carte prépayée rechargeable "ICOCA" (prononcer IKOKA, ce qui veut dire "on y va?" dans le parler populaire d'Osaka) permet d'éviter l'achat et la gestion des tickets dans tout le Kansai.
Cette carte magnétique est utilisable sur la majorité des transports métro, rail de la région ainsi que sur le réseau de bus municipal d'Osaka. Elle permet aussi d'utiliser les lignes JR East mais n'est pas compatible avec les cartes des transports en commun de Tokyo.
Le train relie toutes les villes et le Shinkansen est toujours en compétition avec le TGV pour le record de vitesse. Sur les grandes lignes, il existe toujours un système de restauration à la place.
les compagnies privées côtoient la compagnie JR (Japan Railways) dans les grandes gares et c'est assez difficile de s'orienter dans ce dédale entre métro, ligne privées et lignes JR quand, comme moi, on ne sait pas lire le Japonais. Mais j'ai le bonheur d'avoir deux guides... et j'en profite. Les seuls déplacements que je m'aventure à faire se limitent à des trajets sur les deux seules lignes de métro de la ville de Kyoto.
Facile... Mais il m'arrive encore de me tromper de sens!
Heureusement, la nature, dans sa grande sagesse, nous a pourvus de jambes et de pieds et c'est ce qui sert le plus en ville. Les trottoirs sont larges, car la foule est dense. Ici, pas de crotte de chien, chaque propriétaire d'animal est muni du matériel nécessaire pour débarrasser les déjection de son compagnon. Les trottoirs sont partagés par les piétons et les cyclistes. La cohabitation se fait à grands renforts de sonnettes et de freins bruyants. Le nombre de vélos parqués vers les gares de banlieue est impressionnant.
Dans les souterrains menant aux gares de métro, il est très fréquent de trouver des marquages au sol indiquant les flux de personnes: le bon sens sur la gauche, bien entendu! Et chacun respecte, même dans la journée quand il n'y a pas beaucoup de monde. Aux heures de pointe, il est préférable de le faire car il est impossible de remonter le flot de la marée humaine qui se déverse dans les souterrains.
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