L'amour sur la colline...
Si on parvient à s'extraire du carrefour de Shibuya du côté de la statue Hachiko, on a plusieurs solutions:
Soit on continue à suivre la foule qui remonte vers le parc Yoyogi en passant par Spain street, soit on prend à gauche vers le magasin "spécial lolitas" Ichi Maru Kyû (on peut aussi dire 109 :)...)
Comme je ne suis pas du genre à fréquenter ces endroits... j'y suis allé une fois avec Machiko et Tsubasa, j'avais l'impression d'être un extra-terrestre dans un monde de filles. Au début, c'était assez sympa, mais à la longue, j'avais comme l'impression de ne pas être à ma place...
Donc, je laisse cet endroit à ses adeptes du shopping et je remonte à gauche une avenue bordée d'arbres.
On peut y voir le Hôtel Capsule & Sauna dans lequel, si j'en crois certains forums d'utilisateurs on'est pas très bien accueilli.
Mais ce n'est pas ce genre d'établissement qui m'intéresse aujourd'hui. Ces endroits sont surtout fréquentés par les salaryman qui ont raté leur dernier train ou les gaijins en quête d'expérience nouvelle et qui tiennent absolument à dormir une fois dans un tuyau...
Je vais remonter encore un peu avant de bifurquer sur la droite en direction d'une colline où, si j'en crois mes informations, on trouve des "Love Hôtels".
Un peu d'histoire...
Au début de l'ère Showa (1926-1989) les yen-shuku (chambres à 1 yen) voient le jour. Pour 2 yens, on peut y dormir la nuit et quelques heures pour 1 yen. Cela durera jusqu'à la guerre.
A la fin du conflit, le boom de la reconstruction et la bulle économique japonais va faire se développer des auberges utilisées la nuit par les commerciaux des entreprises et le jour par les couples d'amants à la recherche d'endroits tranquilles pour quelques heures. Peu à peu, des établissement vont cibler les couples, suite à la loi anti-prostitution de 1958 entraînant les maisons closes à se reconvertir en tsurekomi yado (Auberges pour clients accompagnés). Il y en aura 2700 uniquement à Tokyo où même les couples légitimes mariés les utilisent car les logements construits à la hâte après guerre n'ont souvent qu'une seule pièce, pas de salle de bain et ne sont ni insonorisés ni chauffés...
Le nom "Love Hôtel" apparaît vers les années 1970 et les devantures deviennent très voyantes afin de se faire remarquer car il leur est interdit de faire de la publicité.
Ensuite, vers les années 1990, cette tendance s'inverse et ils deviennent discrets avec la crise économique et sous la surveillance de la police qui traque les "établissements de plaisir". Les gérants de ces Love Hôtels développent l'offre proposée pour attirer d'avantage de clientèle féminine afin de faire venir plus de couples mariés.
Il existe maintenant des établissements de luxe à l'équipement high tech à plus de 20 000 yens...
Jusqu'en 2011, il n'y avait pas de réception, les clients recevaient leur clé discrètement après paiement et ne voyaient personne. Leur anonymat est aujourd'hui impossible à conserver car ils est obligatoire de se faire enregistrer au comptoir.
Le temps de vous raconter tout cela, j'y suis arrivé..On commence par quelques établissements modernes et soft.
Je désespérais un peu de trouver un survivant de la belle époque quand au détour d'une ruelle je sus par hasard tombé sur ce vestige du passé...
Je ne suis pas entré pour juger de la qualité des installations... j'étais seul.
Il faudra qu'on y revienne!
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 752 autres membres